Vers une structuration collective des éditeurs scientifiques publics
Un rapport rédigé dans le cadre du Comité pour la science ouverte, appuyé sur une large démarche de consultation, dresse un état des lieux de l’édition scientifique publique en France et présente un scénario de création d’une alliance des éditeurs scientifiques publics.
Il existe plus de 100 structures d’édition scientifique publiques en France (dont un peu plus d’un tiers de presses universitaires), qui publient chaque année environ 1500 ouvrages et 280 revues dans toutes les disciplines, écrits par les chercheurs et enseignants-chercheurs, et évalués par leurs pairs. Cette activité éditoriale très riche est indispensable pour permettre la validation et la diffusion des résultats de la recherche et l’avancée de la connaissance.
Afin de promouvoir leur rôle, de coordonner leurs initiatives et de favoriser les mutualisations quand elles sont possibles, le deuxième Plan national pour la science ouverte prévoit la création d’une alliance des éditeurs scientifiques publics engagés dans la science ouverte.
Pour préfigurer cette alliance, le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche a confié une mission d’un an à Caroline Dandurand, avec l’appui de l’ENS Lyon et d’INRAE. Cette mission s’est inscrite dans les travaux du groupe Édition scientifique ouverte du Comité pour la science ouverte. Plus de 100 éditeurs ont été consultés et 17 ateliers organisés pour connaître leur besoin et construire des scénarios.
Le rapport issu de cette mission dresse un état des lieux des éditeurs scientifiques publics et de leurs missions à travers une cartographie détaillée des fonctions éditoriales. Il étudie les structures fédératives de presses académiques et les consortiums engagés dans la science ouverte existant à l’étranger. Enfin, il propose un scénario de création d’une structure collective d’éditeurs scientifiques publics, dont le rôle serait de représenter et valoriser leurs missions à l’échelle nationale et internationale, de favoriser les collaborations, les mutualisations et les expérimentations et d’accompagner le déploiement de la science ouverte.
La création de cette structure collective reposera sur la mobilisation de ses futurs membres afin d’en définir les missions, le fonctionnement, le statut et la gouvernance. Sur décision du Comité de pilotage de la science ouverte, le Fonds national pour la science ouverte appuiera cette création en finançant la mise à disposition de professionnels de l’édition scientifique publique.