Retour sur l’atelier “Construire un cadre de suivi de la Science Ouverte avec des technologies ouvertes” – UNESCO – 19/12/23

Veille
25/01/2024

Le développement sur toute la planète de politiques publiques en faveur de la science ouverte a rendu nécessaire la production d’indicateurs pour permettre leur suivi. L’objectif à atteindre est de pouvoir mesurer tant l’ouverture des productions scientifiques que l’impact de cette ouverture sur le processus scientifique en lui-même et, in fine, sur la société. À cette heure, les efforts ont principalement porté sur la mesure de l’ouverture des publications scientifiques, des données et logiciels produits par la recherche, ainsi que des résultats des essais cliniques et des frais de publication. Dans sa Recommandation sur la science ouverte, l’UNESCO encourage la mise en œuvre d’indicateurs par l’ensemble de ses pays membres. La recherche étant par nature internationale, la cohérence globale de ces indicateurs est une nécessité, tant sur le plan géographique qu’institutionnel. Il existe de nombreuses initiatives dans le monde qui visent à mesurer l’ouverture de la science. Il apparaît donc utile de regrouper leurs acteurs afin de travailler à une convergence de principes généraux pour le suivi de l’ouverture de la science.

Pour ces raisons et dans cet objectif, la France et l’UNESCO ont organisé un atelier au siège de l’Unesco à Paris qui s’est tenu le 19 décembre 2023, afin de permettre aux acteurs internationaux du domaine de se coordonner et de créer une communauté internationale pour porter le sujet.

Plus de cinquante experts, issus d’organismes de recherche, d’universités, d’agences nationales ou encore d’organisations à but non lucratif, en provenance notamment d’Australie, du Danemark, du Japon, du Mexique, d’Allemagne, des Pays-Bas, des Etats-Unis, du Canada, d’Argentine, de France, de Belgique, du Royaume-Uni, d’Espagne, de Suisse, d’Italie ou encore du Portugal, sont venus de trois continents pour participer à cette journée. Parmi les nombreuses institutions représentées, citons le CERN, la NASA, le CWTS, OurResearch, Crossref, DataCite, SPARC Europe, Redalyc, l’OCDE, COKI, la Max Plank Digital Library, PLOS, le CLACSO ou encore le Hcéres (Observatoire des sciences et des techniques).

 

Les principes de suivi de la science ouverte auxquels ont travaillé les participants ont pour objectif d’établir des lignes directrices communes aux différentes initiatives. Ils traitent en particulier de la pertinence des indicateurs à choisir, de leur transparence et de leur reproductibilité. Ils seront par la suite assortis de spécifications techniques qui viendront renforcer les fondations de la communauté internationale naissante sur le suivi de la science ouverte. Cette initiative a pour objectif de simplifier la mise en place d’initiatives de suivi de la science ouverte par les organisations et les pays qui en ont besoin.

Le groupe communiquera prochainement pour proposer à la communauté scientifique internationale des principes et guides de mise en œuvre concrets.

La recommandation de l’UNESCO sur la science ouverte
La recommandation de l’UNESCO sur la science ouverte fournit une définition internationalement reconnue, ainsi qu’un ensemble de valeurs partagées et de principes directeurs pour la science ouverte. Elle identifie également un ensemble d’actions permettant une opérationnalisation juste et équitable de la science ouverte pour tous aux niveaux individuel, institutionnel, national, régional et international.

Le Baromètre français de la science ouverte
En France, un Baromètre de la science ouverte est mis en œuvre depuis 2018 par le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, en partenariat avec  l’Université de Lorraine, Inria et Science-Miner. Il propose à ce jour des indicateurs sur l’ouverture des publications, des essais cliniques, des études observationnelles et des données et logiciels produits par la recherche.