Le rôle transformateur des prépublications dans la communication scientifique
L’objectif du rapport du Knowledge Exchange (KE) Accelerating scholarly communication – The transformative role of preprints est d’explorer la place des prépublications du point de vue des différentes parties prenantes – chercheurs, organismes de recherche, organismes de financement de la recherche et prestataires de services.
Il couvre différents champs :
- les avantages et usages pour les chercheurs, y compris les mesures incitatives et dissuasives ;
- l’attitude des organismes de recherche et des bailleurs de fonds de la recherche ;
- les valeurs, stratégies et objectifs des prestataires de services.
Parmi les faits relevés, on peut citer : les différentes définitions et la plus ou moins grande utilisation des prépublications selon les disciplines scientifiques, le nombre croissant de serveurs, la fragmentation du paysage entre des groupes d’acteurs, la disponibilité d’une gamme de solutions techniques, la faible intégration des prépublications dans le workflow éditorial, le gain en visibilité des prépublications.
Selon les auteurs, cinq messages sont à retenir de cette étude :
- les principaux avantages des prépublications sont une diffusion rapide et précoce, des possibilités accrues de commentaires et une plus grande accessibilité/ouverture ;
- les principales préoccupations au sujet des prépublications sont l’absence de contrôle de la qualité, la possibilité que les médias rapportent des recherches inexactes et le rejet d’articles par les revues si l’article a fait l’objet d’une prépublication ;
- Twitter a joué un rôle clé dans la vague actuelle de serveurs de prépublications. Il semble aussi que ce soit la principale façon dont les chercheurs découvrent les prépublications ;
- il n’est pas clairement défini qui sera responsable du dépôt des prépublications à long terme – les chercheurs ou les éditeurs ? Cela sera en partie lié aux modèles économiques durables en présence ;
- les revues scientifiques traditionnelles pourraient devoir revoir leur échelle de valeur si les prépublications devenaient de plus en plus populaires à l’avenir.
Ce rapport final fait suite au rapport The evolving preprint landscape, datant de 2018. Et à un article, publié au printemps 2019 : Are preprints paving the way to science in real time? Cet article est disponible en français : Les prépublications ouvrent-elles la voie à une science en temps réel ?