Les signataires de la déclaration de Barcelone sur l’information ouverte sur la recherche s’engagent à prendre l’initiative de transformer la manière dont l’information sur la recherche ^[1]Par informations sur la recherche, nous entendons les informations (parfois appelées métadonnées) relatives à la conduite et à la communication de la recherche. Il s’agit notamment (1) des métadonnées bibliographiques telles que les titres, les résumés, les références, les données sur les auteurs, les données sur leurs affiliations et les données sur les lieux de publication, (2) des métadonnées sur les logiciels de recherche, les données de la recherche, les échantillons et les instruments, (3) des informations sur les financements et subventions et (4) des informations sur les organisations et les acteurs de la recherche. Les informations sur la recherche se trouvent dans des systèmes tels que les bases de données bibliographiques, les archives logicielles, les entrepôts de données et les systèmes d’information gérant les activités de recherche.est produite et utilisée. L’ouverture des informations sur la conduite et la communication de la recherche doit être la nouvelle norme.

Trop souvent, la prise de décisions stratégiques dans le domaine de la recherche est basée sur des informations de recherche non accessibles publiquement. Ces informations sont enfermées dans des infrastructures propriétaires qui imposent de sévères restrictions à l’utilisation et à la réutilisation des informations.

Les éventuelles erreurs, lacunes et préjugés dans les informations de recherche propriétaires sont difficiles à mettre en évidence et encore plus difficiles à corriger. Les indicateurs et les analyses dérivés de ces informations manquent de transparence et de reproductibilité. Les décisions relatives à la carrière des chercheurs, à l’avenir des organismes de recherche et, en fin de compte, à la manière dont la science sert l’ensemble de l’humanité, dépendent de ces indicateurs et analyses qui jusqu’à présent ont eu tendance à fonctionner comme une boîte noire.

Le Comité pour la science ouverte fait partie de plus de 30 organisations signataires de la déclaration de Barcelone qui s’engagent à faire de l’ouverture des informations de recherche la norme. Cette ouverture permet de prendre des décisions en matière de politique scientifique sur la base de preuves transparentes et de données plus complètes. Elle permet aux informations utilisées dans les évaluations de la recherche d’être accessibles et vérifiables par ceux qui sont évalués. Enfin, elle permet au mouvement mondial en faveur de la science ouverte d’être soutenu par des informations totalement ouvertes et transparentes.

La déclaration est entièrement alignée sur les conclusions du Conseil de l’Union Européenne de 2021, portées dans le cadre de la Présidence Française (PFUE). Les conclusions du Conseil affirment que “les données et les bases de données bibliographiques utilisées pour évaluer a recherche devraient, en principe, être librement accessibles, et que les outils et les systèmes techniques devraient permettre d’assurer la transparence” et elle est également conforme au principe d’ouverture par défaut des données administratives décidée par  la loi française de 2016 appelée « Loi pour une République numérique ».  Enfin, la déclaration est également alignée sur les principes de la CoARA, qui demandent « l’indépendance et la transparence des données, de l’infrastructure et des critères nécessaires à l’évaluation de la recherche et à la détermination de son impact« . Plus de 50 organismes de recherche français sont membres de la COARA.

En plus du Comité pour la science ouverte, les établissements français suivants sont signataires au lancement de la déclaration : 

• Agence Nationale de la Recherche
• Université de Poitiers
• Université Grenoble Alpes
• Université Le Havre Normandie
• Université Paris Saclay
• Udice 
• UnilLaSalle
• Sorbonne Université

Engagements

Les signataires de la Déclaration de Barcelone sur l’information ouverte sur la recherche prennent les engagements suivants :

1. Nous ferons de l’ouverture la règle par défaut pour les informations de recherche que nous utilisons et produisons ;
2. Nous travaillerons avec des services et des systèmes qui soutiennent et permettent l’ouverture des informations de recherche ;
3. Nous soutiendrons la durabilité des infrastructures qui permettent l’ouverture des données de la recherche ;
4. Nous soutiendrons l’action collective visant à accélérer la transition vers l’ouverture des l’information sur la recherche.

Le texte complet de la Déclaration de Barcelone peut être trouvé, en anglais, au bout de ce lien : barcelona-declaration.org