Face à l’épidémie COVID-19, l’UNESCO appelle à l’ouverture de la science
L’UNESCO a tenu le 30 mars une réunion virtuelle des représentants des ministères en charge des sciences du monde entier. Pas moins de 122 pays y participaient. Mariya Gabriel, Commissaire européen pour la recherche et l’innovation, représentait l’Union européenne. Dans le contexte du Covid-19, l’organisation appelle tous les pays à la mobilisation pour une science ouverte et pour une coopération internationale renforcée en matière scientifique. Elle exhorte à des investissements plus importants dans ces deux champs.
« S’agissant de la science ouverte, étaient à l’ordre du jour de la réunion :
- la mutualisation des connaissances et des efforts en soutien à la fois à la recherche scientifique et à la réduction du déficit de connaissance entre pays ;
- la mobilisation des décideurs, chercheurs, innovateurs, éditeurs, de la société civile pour permettre l’accès libre aux données scientifiques, aux résultats de la recherche, aux ressources éducatives et aux infrastructures de recherche ;
- le renforcement des liens entre la science et les décisions politiques, afin de répondre aux besoins de la société ;
- l’ouverture de la science à la société y compris quand les frontières se ferment. »
Une recommandation internationale sur la science ouverte est en préparation à l’UNESCO depuis novembre 2019.
D’autre part, toujours dans le contexte de cette pandémie, le Comité international de bioéthique de l’UNESCO (CIB) et la Commission mondiale d’éthique des connaissances scientifiques et des technologies de l’UNESCO (COMEST) émettent des recommandations dans une déclaration : « Déclaration sur le COVID-19: considérations éthiques selon une perspective mondiale ». Pour les deux structures, « Une perspective de bioéthique et d’éthique des sciences et des technologies, ancrée dans les droits de l’homme, devrait jouer un rôle clé dans le contexte de cette dramatique pandémie. » Elles soulignent le caractère universel de certaines questions éthiques vitales qui doivent être reconnues de toute urgence dans le monde entier. Elles affirment que » le rôle des comités de bioéthique et d’éthique, aux niveaux national, régional et international, est de soutenir un dialogue constructif, basé sur la conviction que les décisions politiques doivent être fondées scientifiquement et inspirées et guidées par l’éthique. »
À ce sujet, on peut rappeler l’Avis 130 du Comité consultatif national d’éthique (CCNE) consacré aux enjeux éthiques que soulève l’utilisation des « données massives » dans les domaines des science de la vie et de la santé.