Produire, préparer, croiser, exploiter, analyser, partager et ouvrir des données nécessite des compétences particulières. De nouveaux types de métiers et de nouveaux profils ont émergé et continuent d’émerger. Les activités des ingénieurs de la donnée, en charge de la conception des outils de collecte, structuration, analyse et stockage des données, tout comme celles des acteurs en charge de l’analyse et de l’exploitation des données (statisticiens, analystes, mathématiciens, experts de l’IA, de l’algorithmique ou du calcul scientifique…) sont bien décrites et reconnues. A l’inverse, la collecte, le nettoyage, la description, la standardisation, la mise à jour et la maintenance des données sont autant d’activités invisibles qui se déroulent dans les coulisses de l’exploitation, du partage et de l’ouverture des données.

Au sein des établissements d’enseignement supérieur et de recherche, les compétences des chercheurs, enseignants-chercheurs, ingénieurs, personnels d’appui à la recherche et personnels administratifs, en matière de gestion, préservation et ouverture des données doivent être développées et surtout reconnues. Cela passera par différentes actions comme le développement de formations continues et permanentes, la reconnaissance des contributeurs et l’identification des activités dans les fiches de postes.

Pour cela, le Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, dans le cadre de sa politique des données, des algorithmes et des codes sources((Politique des données, des algorithmes et des codes sources, feuille de route du Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (2021-2024), http://esr.gouv.fr/politique-donnee)), conduit une étude dont l’objectif est de qualifier notamment les métiers de la gestion, la préservation et la diffusion des données sur la base d’un état de l’art de ces métiers qui ont pris forme au sein des communautés françaises ou internationales les plus avancées en terme d’ouverture et préservation des données.