Le 21 novembre 2024 s’est réunie pour la première fois, à Paris, l’Assemblée des éditeurs qui a lancé les travaux de l’Alliance des éditeurs scientifiques publics français (Alef).

Fédérer l’édition scientifique au sein de l’ESR

France Universités, INRAE et le Muséum national d’histoire naturelle ont rendu possible la création de cette alliance qui fédère 59 structures éditoriales engagées dans la science ouverte. L’Alef regroupe des presses universitaires ainsi que des services éditoriaux aux rattachements multiples (grands établissements, écoles françaises à l’étranger, ENS, Umifres, laboratoires, etc.), qui publient dans toutes les disciplines et partagent les mêmes convictions ainsi qu’une même mission : la diffusion des résultats de la recherche le plus largement possible.

Annoncée dans le Deuxième Plan national pour la science ouverte, la création de l’Alef fait suite à la mission de préfiguration conduite par Caroline Dandurand (INRAE) sous l’impulsion du département Diffusion des connaissances et documentation du ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche . Le travail de structuration qui en a découlé a été mené par Xavier Leroux, vice-président science ouverte et politique éditoriale à France Universités, et a bénéficié du soutien du Fonds national pour la science ouverte.

L’Alef souhaite se positionner à un niveau national et politique, en complémentarité des réseaux existants (Médici, Repères, Observatoire de l’édition scientifique, groupe Édition scientifique ouverte du Comité pour la science ouverte…), et permettre, par la collaboration, de faire avancer les sujets ou de les anticiper, en portant la voix de l’édition scientifique française, en sciences, technologies et médecine (STM) et en sciences humaines et sociales (SHS), aux niveaux européen et international.

Des missions ambitieuses

90 représentants ont répondu présents à l’invitation des membres fondateurs qui ont souhaité porter politiquement ce projet d’alliance, qui mobilise les structures éditoriales − les directions scientifique et éditoriale ainsi que leurs équipes − et leurs établissements de de tutelle.

Les échanges ont été nourris entre les éditeurs et les personnalités engagées au nom des membres fondateurs : Xavier Leroux, président de l’université de Toulon (France Universités), qui a présidé la séance ; Emmanuelle Jannès-Ober, directrice adjointe de la direction pour la science ouverte (INRAE) et co-autrice, en 2017, de l’appel de Jussieu pour la science ouverte et la bibliodiversité ; Gildas Illien, conservateur des bibliothèques et directeur général délégué des collections (MNHN). Les membres se sont donné pour mission en priorité de définir et expliciter le rôle de l’édition scientifique publique, identifier ses forces et ses faiblesses pour mieux la représenter, réfléchir à la soutenabilité d’une édition imprimée et numérique en accès ouvert et à une meilleure diffusion des publications.

Ces orientations prioritaires sont portées par les premières commissions qui devront déterminer des groupes de travail opérationnels et leurs attendus. Parmi les thèmes abordés sont ressortis les sujets suivants : intégrité scientifique, référencement et indexation, labellisation de l’expertise, édition nativement numérique, accessibilité aux publics empêchés, diffusion à l’international, promotion et élaboration d’un catalogue commun, multilinguisme et traduction, écoresponsabilité, numérisation des fonds…

Renald Cuzacq (Presses universitaires de Franche-Comté), Laure Himy-Piéri (Presses universitaires de Caen), Arnaud Timbert (Presses universitaires du Septentrion) et Céline Vautrin (Éditions du Collège de France) ont été élus pour animer les travaux de l’Assemblée des éditeurs et poursuivre ce travail de structuration.

Pour tout renseignement, vous pouvez contacter alef@franceuniversites.fr.

Pour plus d’informations, voir la page web du MESR sur l’édition scientifique : www.enseignementsup-recherche.gouv.fr/fr/l-edition-scientifique-92391.